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"L’usage gratuit d’un service public conduit à sa dépréciation"

Collectif sans ticket - octobre 2001


"Plus c’est cher, plus on respecte".


On pourrait bien sûr répondre par l’absurde à ce type d’argument : les bus bruxellois, les plus chers du pays, sont-ils plus "appréciables" (confortables ? ponctuels ? écologiques ? sûrs ? ...) et davantage prisés et respectés par la population que ceux, par exemple de Malines, Liège ou Mons, dont les tarifs sont moins élevés ? Inversement selon les responsables politiques d’Hasselt, il y est devenu "chic", "mode", "in" de prendre le bus (gratuit) ’intra muros" ! Une visite rapide des bus hasseltois suffit pour constater d’ailleurs combien ils sont propres et respectés : pas de traces de dégradation, ni de casse !

Dans un autre registre, la bagarre permanente menée par les professeurs de l’enseignement libre pour augmenter ses subventions et pour réduire du même coup son coût pour les élèves, ne vise évidemment pas à le déprécier aux yeux de la population. Bien au contraire ! Ajoutons que deux des professions les plus valorisées idéologiquement auprès des enfants par la culture dominante, tout autant que chez les adultes via la production cinématographique par exemple, sont deux des rares professions dont personne n’a à payer les prestations lorsqu’il y fait appel : ce sont les pompiers et les policiers.

Par ailleurs, a-t-on acté la moindre évolution dans ce sens, c’est-à-dire en terme de dépréciation symbolique, auprès des différentes catégories d’âges ou socio-professionnelles qui bénéficient depuis peu de réductions tarifaires substantielles ou totales ?











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