Le secrétaire d’Etat bruxellois à la Mobilité, Robert Delathouwer, a également évoqué la participation d’une autre série d’acteurs à la promotion de l’accessibilité pour tous : les commerçants, dont l’activité et le chiffre d’affaires dépendent directement d’une desserte efficace en transports publics et d’aménagements piétons adéquats.

En mars 2000, les résultats d’une enquête le confirmaient au-delà de toute attente. Interrogés sur leurs habitudes de déplacement vers deux cents magasins de quatre noyaux commerciaux bruxellois importants, les clients plébiscitent littéralement pendant la semaine la marche à pied et les transports en commun, que 72,6% d’entre eux choisissent en moyenne. Mieux encore, l’étude relève que sur les quatre zones commerciales, la moins florissante, celle de la rue Wayez (Anderlecht), est… la plus accessible en voiture. Les piétons-clients y éprouvent une insécurité proportionnelle au trafic. Même le samedi, l’automobile n’est le mode de transport prioritaire que dans deux des quatre noyaux commerciaux étudiés.

Et Robert Delathouwer d’imaginer le remboursement des tickets de tram ou de métro par les commerçants bénéficiaires des équipements collectifs de transport [1]. Ce remboursement pourrait selon nous aussi prendre la forme d’une redevance, modulée en fonction des bénéfices réalisés par chaque commerce et, pourquoi pas, de critères de convivialité, d’intégration à la vie des quartiers, etc. (les succursales de grandes chaînes devant proportionnellement contribuer plus que les petits magasins…).

[1] Des transports publics plébiscités par le client, in Le Soir, 21 mars 2000.