La procédure engagée en juin 2001 par la direction générale de la STIB
(Société des transports intercommunaux de Bruxelles) à l’encontre de 18
usager-e-s des Collectifs sans ticket connaîtra sous peu de nouveaux
développements.
En effet, dans le cadre du volet pénal de ces poursuites, 17 des usager-e-s
cité-e-s comparaîtront le mardi 4 novembre à partir de 9h devant la Chambre
des Mises en accusation, au Palais de Justice de Bruxelles, place Poelaert.
Il s’agit là du dernier épisode en date d’un périple judiciaire dont les
péripéties ne laissent planer aucun doute sur son ambition : réduire au
silence celles et ceux qui ont osé ou qui oseraient encore faire déborder la
politique des enceintes et des conventions auxquelles on l’assigne
généralement.
Cette comparution devant la Chambre des Mises en accusation constitue l’appel
des 17 cité-e-s envers la décision rendue en mai dernier par la Chambre du
Conseil du Tribunal Correctionnel de Bruxelles. Alors que le juge
d’instruction Van Espen et le Procureur du Roi s’y étaient l’un comme l’autre
prononcés en faveur d’un non lieu, le Président de la Chambre, requalifiant
au passage certaines des préventions, avait donné suite aux seules exigences
de Me Bernard, l’avocat de la STIB, et ordonné le renvoi en Correctionnelle
de l’ensemble des cité-e-s, pour trois motifs, dont celui d’"association de
malfaiteurs"...
Les usager-e-s ainsi poursuivi-e-s contre toute logique convient à se
rassembler au Palais de Justice de Bruxelles ce 4 novembre à partir de 9h
toutes celles et tous ceux qui, au fil des ans et du travail accompli, se
sont retrouvé-e-s à travers les impulsions produites par les Collectifs sans
ticket, et, plus largement, celles et ceux pour qui les libertés d’expression
et d’association valent d’être défendues, ici et maintenant.