Droit aux transports et revenu garanti
Texte initialement paru dans la revue "Multitudes" n°8 - mars/avril 2002
1. Contexte de l'émergence d'une lutte et pratique du droit aux transports / 2. Environnement et aménagement du territoire / 3. Banlieue du travail salarié et revenu garanti / 4. Situation actuelle : encore un effort...
Collectif sans ticket 8 avril 2002
Richesse, travail et revenu garanti
Dans un passage pas très connu des Grundisse (p. 387), Marx se demande ce qu'est la richesse "une fois dépouillée de sa forme bourgeoise bornée" ; il répond qu'elle n'est rien d'autre que le développement dans l'échange universel de la totalité des facultés et capacités humaines "en tant que telles, comme fin pour elles-mêmes, mesurées selon nul étalon préétabli". Ce qui me plaît et m'intéresse par dessus tout dans ce passage, c'est que les "facultés de jouissance, de production, de création, de cognition etc." ne sont pas comprises comme des "forces productives" qui permettent la création de richesse mais comme "étant", fins en elle-mêmes.
André Gorz 31 mai 2002
Titre 4 : PERSPECTIVES POLITIQUES ET ORGANISATIONNELLES.
En cohérence avec le concept même de recherche-action, le texte qui suit, même s'il est souvent formulé de manière affirmative, doit être compris comme un énoncé d'hypothèses de travail et de réflexion.
Les objectifs de cette recherche-action ont, à de nombreuses reprises, été formulés tant en terme d'émergence de revendications socio-politiques qu'en terme d'émergence de rapports de coopération et d'accroissement de l'autonomie, individuelle et collective, au sein de la BTS.
Groupe de "recherche-action" décembre 2000
Luttes de "minorités" et politique du désir
Chimères n° 33 Le désir ne chôme pas
Depuis 68 la "CLASSE OUVRIERE" est minée par un double processus de "dissolution", en tant que sujet productif et modèle de subjectivation des conflits dans le capitalisme. En effet, les luttes de minorités (femmes, homosexuels, immigrés), qui se sont développées depuis, sont porteuses non seulement de contenus nouveaux mais aussi de rapports différents de subjectivation et de relations inédites avec l'État et les institutions.
Maurizio Lazzarato 31 mai 2002
en terme d’économie politique
Comme l'ont indiqué nombre d'économistes ou sociologues contemporains [1], nous vivons aujourd'hui dans un contexte socio-économique particulier, un moment que nous qualifierions “d'entre deux”. Ce que l'on a appelé le passage du fordisme au post-fordisme.
Collectif sans ticket octobre 2001
entretien avec Yann Moulier Boutang
L’art de la fugue (Yann Moulier-Boutang)
Propos recueillis par Stany Grelet.
Je ne pense pas que nos modèles complexes fonctionnent comme des moteurs à pistons et à explosion, avec des gens qui seraient les pistons et d'autres qui serviraient simplement de carburant et d'énergie. Je ne pense pas que le modèle énergétique du travail soit le bon : du muscle consommé, bon à prendre puis à jeter, qui produit simplement de la valeur. Aujourd'hui la création de richesses s'opère par la coopération, l'échange, la communication. Et c'est en vue de mieux pomper ces vraies ressources que le capitalisme est en train d'essayer de s'organiser. Donc cela veut dire que l'on se trouve face à un champ de ressources, intellectuelles, pratiques, subversives, beaucoup plus large.
Nous avons rencontré Yann Moulier Boutang pour la première fois il y a deux ans, pendant les élections législatives : comme nous, il avait signé le manifeste Nous sommes la gauche. Cette drôle d'irruption, au centre même de l'espace politique, d'une gauche lasse de s'entendre qualifier de " morale " ou de " sociale ", Yann la poursuit, à sa manière : au seuil des élections européennes, il vient de rallier les Verts, dont il fait le pari qu'ils sauront, eux, porter en haut les revendications nées en bas - celle en particulier dont il est, avec son ami Toni Negri, l'un des principaux théoriciens : un revenu garanti pour tous.
Aujourd'hui, nous sommes peut-être plus pessimiste que lui sur la capacité de la gauche officielle à nous représenter. Il n'empêche : il partage avec nous une envie d'en découdre nourrie aux luttes minoritaires. Soixante-huitard sans remords, engagé de longue date auprès des sans-papiers et des chômeurs, animateur de la revue Futur Antérieur et biographe d'Althusser, il fait partie de ces savants trop rares qui manifestent sans minauder, et de ces politiques précieux qui n'ont pas échangé l'optimisme de la volonté contre le pessimisme de l'intelligence.
Son dernier ouvrage en témoigne. La thèse de cette incroyable " économie historique du salariat bridée " [2], fabriquée à partir d'une analyse des migrations de main-d'œuvre, est simple et nous plaît : les fugitifs font le monde. Le ressort réel de l'histoire du capitalisme, nous dit-il, c'est la capture sans cesse à recommencer, par les chaînes ou par le salaire, d'une fuite jamais interrompue, loin des plantations ou hors de la " société du travail " : celle de l'esclave, du vagabond, du RMIste ou de l'intermittent du spectacle ; celle, par extension, des minorités indociles aux étalons majoritaires. La nôtre, quoi.
Vacarme mai 1999
Titre 3 : POSTURE ET QUESTIONS METHODOLOGIQUES.
En cohérence avec le concept même de recherche-action, le texte qui suit, même s'il est souvent formulé de manière affirmative, doit être compris comme un énoncé d'hypothèses de travail et de réflexion.
Nous l'avons affirmé à de multiples reprises : notre posture ne se veut ni celle du scientifique (fut-il collectif) capturant de l'information pour lui-même ou au service des pouvoirs, ni celle du militant conscientiseur, prétextant une recherche pour inonder le champ de ses présupposés idéologiques et de ses revendications propres.
Groupe de "recherche-action" décembre 2000
Titre 2 : SIGNES, ESPACES ET DEMARCHES
En cohérence avec le concept même de recherche-action, le texte qui suit, même s'il est souvent formulé de manière affirmative, doit être compris comme un énoncé d'hypothèses de travail et de réflexion.
Aujourd'hui donc, en même temps que le capitalisme se redéfinit concrètement et fondamentalement, il se passe quelque chose qui est aussi en recomposition et en développement, de manière profonde et multiforme, au sein de cette Banlieue vivante du Travail Salarié que, pour sa refonte, le capitalisme doit investir, capter, contrôler, intégrer dans sa nouvelle dynamique.
Groupe de "recherche-action" décembre 2000
RECHERCHE-ACTION
Titre 1 : LE NOUVEL ASSUJETTISSEMENT CONTESTE
LA BANLIEUE DU TRAVAIL SALARIE
En cohérence avec le concept même de recherche-action, le texte qui suit, même s'il est souvent formulé de manière affirmative, doit être compris comme un énoncé d'hypothèses de travail et de réflexion.
Groupe de "recherche-action" décembre 2000
Titre 5 : GRILLE DE QUESTIONNEMENTS POUR DES RECITS DE VIE PARLANTS.
En cohérence avec le concept même de recherche-action, le texte qui suit, même s'il est souvent formulé de manière affirmative, doit être compris comme un énoncé d'hypothèses de travail et de réflexion.
Groupe de "recherche-action" décembre 2000
en terme de justice sociale
Dans le courant de l'année 2000, le gouvernement fédéral rendait public son « Plan fédéral de développement durable ». Certains points nous intéressent plus particulièrement :
Collectif sans ticket octobre 2001
Carte Blanche aux ministres du transport
Lettre à Isabelle DURANT et José DARRAS,
Ministres (écologistes) de la Mobilité et des Transports.
Madame, Monsieur,
Depuis 16 mois, notre collectif sans ticket est entré très pratiquement et très sereinement comme un acteur surprenant mais permanent et résolu, dans ce qui est devenu, pour vous aussi, votre champ d'action : la Mobilité. Nous sommes entrés en désobéissance, forts de notre carte de réappropriation de notre droit à cette mobilité, qu'une réalité gestionnaire, commerciale et technocratique, tend à nous bafouer ; forts, de cette carte que d'autres qualifient, moins positivement à nos yeux, mais de manière objectivement exacte pour autant, de refus de payement !
Non se paga... On ne paie plus...
Collectif sans ticket mars 2000
Entretien avec Jean-Marc Weller
Les DDASS Usagers, comme ils disent
" Ce n'est pas d'un comité des sages, moral et pseudo-compétent, dont on a besoin, mais de groupes d'usagers. C'est là qu'on passe du droit à la politique. " (Gilles Deleuze, " Contrôle et devenir ", entretien avec Toni Negri, Futur Antérieur, n°1, printemps 1990)
Etat des lieux et critique des logiques tarifaires en vigueur
Malgré l'importance des enjeux développés de la mobilité en termes de justice sociale et d'écologie environnementale et malgré des avancées concrètes de ci delà, une série d'acteurs institués restent frileux voire réfractaires à envisager « un plan mobilité intégrée » autour de l'idée de gratuité ou de libre accès généralisé du Transport Public.
Collectif sans ticket octobre 2001
Montée obligatoire par l’avant des bus STIB : dans quoi s’inscrit cette mesure ?
Montée par l’avant, opérations "coup de poing" et mobilité bridée à la STIB - entretien
Civisme ? Equilibre budgétaire ? Ou...
A l'heure où Londres a mis en place sans encombre un péage pour limiter l'accès des automobiles au centre ville, dont les recettes serviront essentiellement à améliorer les transports publics, alors que Hasselt fêtera en juillet le 6me anniversaire de la refonte de son réseau de transports en commun et de l'accès gratuit pour tous qui l'a accompagné, avec comme résultats dix fois plus d'usagers (!!) et 50% de pression automobile en moins dans le centre ville, Bruxelles innove elle aussi, en mettant en place... l'accès payant limité à la porte avant des bus. Depuis le lundi 12 mai, les lignes 59 et 69 sont devenues les premiers laboratoires de ce "petit pas pour le contrôle, mais grand pas pour les transports publics bruxellois".
Collectif sans ticket 14 mai 2003
La carte de droit aux transports
Petit "vade-mecum"
De plus en plus de personnes doivent aujourd'hui consacrer une part croissante de leurs ressources à l'exercice d'un droit aussi élémentaire que celui de se déplacer...
Les Collectifs sans ticket sont nés (d'une initiative de travailleurs précaires, de chômeurs, de minimexés, d'étudiants,...) à partir d'un constat simple : de plus en plus de personnes doivent aujourd'hui consacrer une part croissante de leurs ressources à l'exercice d'un droit aussi élémentaire que celui de se déplacer...
Collectif sans ticket
Le CST : coopération sociale et contre-expertise
Petites déclinaisons sur un chemin en train de se faire …
Les Collectifs sans ticket sont nés en écho au mouvement français des chômeurs (fin 1997/début 98), à partir de certains de ses relais en Belgique francophone, notamment Chômeur pas chien ! (Liège) et le CACh (Collectif Autonome de Chômeurs, Bruxelles).
Collectif sans ticket 8 mars 2001
|
|